samedi 29 novembre 2014

Du mauvais sabot...

C'est vrai que j'aurais du vous parler de mon premier concours avec Viva... Et je le ferais sans doute prochainement.

Mais la, pour une fois, je vais vous parler de ce matin.

J'ai du mal à me lever. Une dure semaine. Je me suis inscrite à l'arrache hier par texto à ma monitrice. Je ne sais même pas ce qu'on va faire. Qu'importe! depuis mon concours (oui oui, un article dessus bientôt... si si...) je me suis dite que je pouvais suivre le cours de 10h au final. Du coup, inscription a l'aveugle en espérant du plat quand même. Je n'ai monté que dimanche dernier après tout, un peu de plat en reprise ne serait pas de refus.

Mais je suis a la bourre... Je me prépare, je sors la voiture, ferme le portail et prend la route du club. Le paysage est ensoleillé et au moins aussi endormi que moi.

J'arrive au club... à la bourre vous disais-je. Et je vois les obstacles dans le manège. Plus de suspense donc...

Mais revenons au temps. Bon, j'ai quand même 20 min pour préparer la Miss... Et c'est parti. J'arrive avec mes premières affaires et une petite friandise, comme d'hab. Elle se détourne de son foin pour m'accueillir (enfin surtout la friandise, je ne me leurre pas). Je vois qu'elle est un peu cracra sur l'encolure et je sors chercher le reste des affaires.

Je panse, brosse, cure, harnache en faisant attention a la sangle parce qu'elle a tendance a tenter de faire un peu sa méchante (les cavaliers de club ne doivent pas être tendres avec)... Mais elle n'a pas le droit avec moi. Je lui demande de lever la tête de son foin. Elle le fait de mauvaise grâce, tentant cette fois de mordre le mors (ou moi?) un peu trop vite. Je la dispute un peu, lui demandant d'attendre au moins le moment où je lui présente le mors pour le prendre.  Elle garde ses oreilles en arrière, agacée.

Je resangle un peu, je règle les étriers, je mets ma bombe et c'est parti...

Bon, je l'ai senti qu'elle s'était levée du mauvais sabot. Elle est grognon aujourd'hui.

Je l’amène au manège et rapproche un plot pour le montoir et c'est parti pour la reprise.

Comme c'est de l'obstacle, je la monte sans éperons et avec une petite cravache. Mais la Miss, engoncée dans sa mauvaise humeur me coupe mes coins... Je lui demande de les faire, elle obtempère. C'est tout ce que je lui demande.

On travaille en cercle, elle coupe... la, je tente de presser ma jambe intérieure, pas de réponse. J'insiste, elle esquisse un semblant de mouvement dans le bon sens. Bon, ça me va pour le moment. Mais au galop, pas moyen d'avoir une incurvation meilleure. Elle coupe et elle n'en a rien a faire de ma faible jambe. Je change donc ma cravache de coté, en la mettant a l’intérieur. Une tape sur l'épaule, pas de réaction. Autre tour, une tape juste derrière ma jambe et elle se braque. Ahah! mais oui, je t'ai demandé un truc ma Belle! du coup, au tour suivant, elle obtempère non sans un fouraillement de la queue pour bien me faire comprendre que ça la fait chier quand même...

ça promet pour la suite du cours.

Au final, quand nous devions sauter, elle faisait le job. Entre temps, même lui demander de marcher au pas l'emmerdait.

A un moment, mon épaule me fait souffrir. J'arrête donc sur un parcours où elle a sauté un peu fort mais où elle m'a quand même écouté un minimum. A cause de la douleur et de la crainte du manque de technique de ma part pour la suite, j'arrête la. Pas la peine de se faire peur alors qu'on tente de se mettre en confiance...!

Bref... ce matin, elle s'est levée du mauvais sabot...

et je crois que c'est de ma faute.

Pourquoi? C'est vrai qu'un cheval a ses humeurs aussi! (d'autant plus pour une jument...)

En fait, je crois qu'elle m'en voulait de l'avoir bousculer sans communiquer avec elle comme je le fais d'habitude.

Du coups... plus jamais je ne me mettrais a la bourre...