lundi 2 mai 2016

Palier et déceptions

Au départ, je voulais faire un article sur les paliers de progression présents dans tous les domaines qui nécessitent une évolution dans la technique.

Et l'Equitation est touché également.

Pourquoi ce thème ? Simplement parce que je suis arrivée à un palier dans "mon" équitation.

Cette impression que cela ne va plus aussi bien, qu'on rencontre des difficultés qu'on n'avait pas auparavant.

C'est frustrant.

Et donc j'allais écrire sur le fait que mon point de blocage actuel est la mise en place de Viva.

Si j'y arrive avec des rênes allemandes (en même temps, elles servent notamment à ça), j'ai de grandes difficultés à la mettre en place sans.

Au pas, ça commence à venir. Au trot, c'est uniquement en fin de séance. Au galop, bah, je sais pas trop.

D'autant qu'un de mes anciens défauts m’empêche d'accéder à ce nouveau Graal. Je n'ai pas de force dans les jambes. Et Viva a énormément besoin de jambes.

Bref, j'allais écrire que la dessus j'avais beaucoup de boulot mais que dans d'autres domaines, cette année promettait.

Par exemple le saut. Je me refais plaisir avec les galops 2-3 sur des petites hauteurs qui ne me font pas trop peur, même si les oxers, c'est pas encore ça.

Et aussi l'extérieur. Aaaah, l'extérieur. Je m'étais faite une joie de partir de nouveau seules (oui, seules avec un S) sur des chemins pas trop loin. Ce plaisir de galoper...

Enfin, ça, c'était jusqu'à ce que les feuilles poussent et que la nature s'éveille, devenant un endroit plein de cachettes fourbes de canards ninjas tout aussi machiavéliques!

Et nous voila donc avec un article qui change brutalement de ton.

Non, l'extérieur n'est toujours pas tranquille.

J'ai même fait ma deuxième chute avec Viva depuis que je l'ai. La première date de 2013.

Et ce sentiment indescriptible qui vous tenaille les tripes quand, alors que vous êtes passé brutalement de cavalier à piéton, vous voyez votre cheval partir au triple galop loin de vous, sans un regard en arrière, sans écouter les appels...

Donc cette semaine, après avoir été enfermée chez moi à cause d'un état gripal, je me dis que, comme je vais mieux et qu'il fait beau, j'allais sortir avec Viva. Juste sur la petite boucle habituelle. Rien de bien sorcier.

Déjà, sur le chemin boisé, elle est nerveuse. Elle monte en pression toute seule, sursautant. Mais on continue. Tranquillou au pas. On passe le carrefour avant le pont pour monter sur le chemin qui borde l'autoroute. Au pas.

Au loin, on voit deux corbeaux. Ouais, des corbeaux, pas des canards. Alors on avance Miss s'il te plait, ils vont partir.

Et quelques pas après, vers l'autre croisement, un truc blanc accroché à la barrière du pré.

Elle s'arrête.

Je l'encourage.

Elle fait un pas... et zioup! me voila à terre, dans l'herbe et les orties.

En tombant, j'ai eu le temps de réfléchir. Genre:
"Et merde... Lache pas les rennes... Lache pas les... merde les sabots... bon bah je lache... " et boum au sol.

Je me lève, je vois que je suis entière... et je vois ma jument partir... vite... voila voila...

Heureusement:
- Elle est retournée au club.
- Personne de s'est blessé.
- Chloé a pu réceptionner la furie et me la ramener.

Il ne reste donc plus qu'à reprendre du début...