mercredi 1 février 2012

Appréhensions

J'aurais pu nommer cet article "reprise du 28/12/11" puisque je n'ai pas fait de sujet sur cette date. En même temps, il y en avait tellement peu a dire alors que ses conséquences sont tout de même bien présentes.

Mais commençons donc par cette reprise. En arrivant ce jour la, je vois que nous devions faire plat mais que c'est barré. Je ne sais plus qui me dit avec joie qu'on fait des jeux et plus particulièrement du relai.

Le relai, dans le concept, c'est assez simple. Deux équipes, un parcours composé généralement d'un slalom et d'une ligne de petits obstacles, le tout de préférence au galop le plus rapidement possible.

Sauf que moi, j'aime pas ça. Le horse ball, j'aime bien. Les relais et les divers jeux (éperviers, béret ou autre), j'aime pas ça du tout.
Moi et Nuriale le 28/12/2011.
Photo "piquée" sur le fb de Morgane ;)

Je montais Nuriale. Une jument en demi pension que je ne connais pas très bien. Je ne l'ai monté en tout que 3 fois (cette reprise incluse). La première fois, c'était en balade et c'était nickel (en même temps, je suis profondément et sincèrement une cavalière d'extérieur moi...). La seconde s'était en parcours d'obstacle et c'était nettement moins bien. Bien que je sais que c'est une jument qui a fait des concours et donc qui sait sauter, elle a une étrange réception: elle baisse la tête. Ce qui me déséquilibre fortement... Cette fois la, j'ai eu tellement peur que... j'ai arrêté la reprise.

Nous étions plusieurs à ne pas être très très motivées pour faire ce relai. Nous avons donc décidé de faire l'équipe des pas motivées... La détente se passe bien puis vient l'échauffement sur la ligne d'obstacle et le relai en tant que tel.

Au bout de quelques passages, me voila avec une jument au moins aussi motivée que moi. Le parcours fatal était le suivant:
- Galop sur la piste
- retour en slalom
- repartir sur la ligne d'obstacle
- retour au galop sur la piste.


 Ma reprise s'est stoppée sur le "repartir sur la ligne d'obstacle". Je ne lui ai pas donné assez d'impulsion, j'ai voulu sauter avant elle, si bien que... j'ai sauté toute seule.

Sauf qu'il va falloir que je revoie sérieusement ma réception. Parce que tomber sur mon épaule droite, c'est pas la première fois.

*flashback*
Dernière reprise de 2010, le 31/12. Nous faisions un jeu du béret "hardcore" (avec obstacles a franchir pour sortir et entrer du camp). J'avais le désormais retraité Baron qui déteste qu'on soit sur ses épaules au saut d'obstacle. Premier obstacle: chute. Il n'a jamais voulu ressauter derrière... et mon épaule avait un peu morflé.
*fin de flashback*

Sauf que la, je reste au sol. J'ai pas rêvé, j'ai entendu "crac"... Au final, je pense que c'était juste ma mâchoire qui avait claqué un peu fort. Par contre, pas possible de remonter. Mon épaule me fait vraiment trop mal. Je passe donc le reste de la reprise dans les tribunes.

Le lendemain, a cause de la douleur, je vais chez le médecin. Il me prescrit des décontractants et de la crème ainsi qu'une  radio que je passe le lundi suivant.

A la radio, rien de cassé ni de déplacé de visible... par contre, la douleur, elle est la...

Quelques jours plus tard, ça commence à aller mieux et puis... il vaut mieux, le 14/01, je pars au ski.

Au final, je n'ai plus que quelques douleurs parfois. Rien d'insurmontable, c'est plutôt une gène, notamment si je dors sur l'épaule la nuit ou si je suis fatiguée.

En revanche, la peur de tomber une nouvelle fois dessus...
/
/Logiquement, la semaine du retour du ski, j'aurais pu aller à la reprise du mercredi soir. Sauf que je n'en avais pas très envie. J'avais beau tourner l'idée dans tous les sens, l'image habituelle du montoir qui parfois me fait signe d'un manque de chwal était immanquablement replacée par la silhouette en rouge de mon moniteur particulier de ski avec lequel j'ai eu une confiance quasi aveugle lors d'une descente particulièrement pentue (en dépit de ce que pourrait en dire mon chéri).

Même après avoir regardé toute la matinée Equidia Life, je n'avais simplement pas envie.

J'ai donc décidé de ne pas monter.

Je pense que je vais reprendre doucement sur mon éternelle reprise du samedi 11h (chez les petits) pour me remettre en confiance. Parce que la, je ne me voyais pas faire la reprise des grands, d'autant si c'était obstacle ce qui avait des chances de ce produire puisque le 29, il y avait concours.

Mais maintenant... comment vais-je réagir? Vais-je avoir une boule au ventre le 11/02 quand j'irais à ma reprise? Si oui, pourrais-je la surmonter?

Et c'est la que je regrette un peu d'être une simple cavalière de club. Parce que si j'avais mon cheval, j'aurais pu reprendre doucement, avec la discipline que je souhaite pour simplement reprendre plaisir sans me poser la question du cheval que j'aurais, de la discipline que je devrais faire...

J'aurais pu être simplement avec mon cheval. Partir en balade tranquillement ou travailler le plat.

Ne pas retrouver mes appréhensions... pourtant, en matière de peur, j'en au eu dans ma vie de cavalière. Mais ceci est une autre histoire.

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